Fin progressive du bouclier tarifaire : pourquoi et comment gérer efficacement avec des données énergétiques ? 

La hausse de la taxe sur l’électricité en février 2024, « l’accise » (ex CSPE et ex TICF, taxant chaque KWh consommé, reversé au budget de l’Etat) que subissent les entreprises et les collectivités, alourdit le montant de la facture entre 5% et 8%. 

Ainsi, la fin progressive du bouclier tarifaire fait passer l’accise de 1 €/MWh à 21 €/MWh au 1^er février 2024. 

🗓️ Au 1er février 2025, elle pourrait augmenter à nouveau pour atteindre une taxation de 32 €/MWh, soit une augmentation de + 52% p/r au 01/02/24. 

📌 Pour rappel, il y a eu en février et août 2023 des augmentations du prix des électrons (coût du KWh produit).

Pourquoi est-ce si important de maitriser les données énergétiques ?

Au-delà des actions de bon sens de sobriété énergétique, gérer les données énergétiques est crucial pour faire des économies pérennes. La gestion permet la mesure, la surveillance, le contrôle et l’optimisation de la consommation et la production, qui sont des actions indispensables pour économiser l’énergie et l’eau, réduire les coûts énergétiques et réduire les GES. 

En absence de gestion des données, il est impossible de mettre en place sérieusement des actions d’amélioration de la performance énergétique, le Plan AAPE*, de justifier des investissements et d’engager des ressources. 

Qu’est-ce que la gestion des données énergétiques ?

La gestion des données énergétiques implique un process cohérent de collecte, analyse et utilisation des données de consommation et de production d’énergie. Plus largement, les données incluent les facteurs influents de consommation et production, celles nécessaires dans le calcul des IPE, et les paramétrages des technologies utilisés dans la chaine complète du processus SCADA (Système de Contrôle et d’Acquisition de Données). 

La gestion des données de l’eau suit le même process que l’énergie. 

12 exemples de données énergétiques à gérer : 

• Données contractuelles dans les factures d’énergie, facture d’eau et contrats : consommation, abonnement, tarification (prix, taxes), pénalités, fournisseurs, ENEDIS, GRDF, Agences d’eau, syndicats, termes et conditions particulières des contrats, PPA spéciaux ; 
• Données issues de sous-comptage d’énergie et eau : zones internes au site, procédé, usages, périmètres spécifiques, TGBT, stations IRVE, etc 
• Paramètres influents sur les consommations d’énergie et eau : enveloppe bâtimentaire, inertie thermique et température, nombre de point ECS, réglage fixe d’équipements, habitude et comportement, récupérateur de chaleur fatale, etc ; 
• Données de commande modulable des équipements : chauffage, climatisation, CTA, PAC, paramètres de GTB/GTC, éclairage, informatique, procédés, compresseur, etc ; 
• Données sur les variables indépendantes pour modéliser les consommations et les productions d’énergies : Kg, unités de production, CA, occupation, températures, DJU, apport solaire, automatisme des occultants, CO2, ensoleillement, etc ; 
• Accès aux données extérieures : marché de l’énergie, météo France, indices, bailleurs, etc ; 
• Données qui transitent par des serveurs SaaS : accès, stockage, sécurisation, fréquence, etc ; 
• Télérelève et connexion : LoRA, GPRS, RTC, Zigbee, radios 868 169 Mhz, etc ; 
• Données de production d’EnR : PV, géothermie, solaire, stockage, autoconsommation, adéquation production / besoin, etc ; 
• Données analysées et traitées dans les logiciels spécialisés selon les domaines pour analyser, traiter et monitorer les données ; 
• Données fiables d’économies réalisées selon le protocole international IPMVP recommandé par l’ADEME, pour différentes raisons de justification de gains futurs ; 
• Données nécessaires dans le système de management de l’énergie en revue de direction, pour l’utilisation des données clés, IPÉ, alerte, etc. 

Comment mettre en œuvre le plan de données énergétiques ?

💡Notre plan de gestion des données énergétiques comporte 4 étapes principales selon les objectifs et les contraintes.